La Mona Lisa de la tech en Afrique 

Avec +220k abonnés sur son compte Twitter (X), Rebecca Enonchong est sans doute l’une des plus influentes CEO d’Afrique. Son influence n’a rien à voir avec le concept d’influenceuse longtemps dévoyé au Cameroun ; car elle n’a jamais voulu vraiment être star des réseaux sociaux. Elle doit cette aura à sa forte personnalité, à son ouverture d’esprit, à son franc parler et sa prééminence sur le digital. Rebecca est leader dans l’âme et leader d’opinion malgré elle, lanceuse d’alerte par humanisme, elle se sert de son compte comme d’une arme contre les injustices sociales.

On peut dire qu’à près de 55 ans, pourtant elle n’en fait pas la quarantaine, Rebecca Enonchong est au sommet de sa carrière en tant que femme de la tech. Elle a débloqué tous les niveaux dans ce secteur d’activité où elle a été à plusieurs égards pionnière et nourricière. C’est dans cette lancée qu’en 2002 déjà, il y a alors 22 années, elle a été classée “Global Leader for tomorrow” au forum économique Mondial de Davos en Suisse. Les distinctions, Rebecca Enonchong en aura à profusion tout au long de ces nombreuses années au cœur de l’évolution technologique en Afrique. On peut citer l’année 2013 où elle est finaliste pour le “African digital woman award”, en 2014 elle est classée parmi les “10 femmes tech fondateurs à suivre en Afrique”, elle a été classée par plusieurs magazines au milieu des femmes les plus puissantes et influentes en Afrique et dans le monde. 

Rebecca a la compétence de sa propre compétence, la puissance de sa propre puissance, l’influence de sa propre influence. Comme le titrait un jour JeuneAfrique, c’est un “électron libre”, et elle se distingue par le génie de ses idées, la teneur de ses convictions, et sa ténacité face à ses ambitions. Elle porte l’avenir du développement de l’Afrique sur son dos et semble ne jamais agir étant sous la pression. Elle arbore toujours son sourire légendaire et son charme extraordinaire. Comment peut-on être à la fois femme et aussi brillante et puissante dans un contexte comme le nôtre. Seule Rebecca Enonchong en possède le secret et elle essaie de le partager comme elle le peut au travers de ses nombreux projets d’entreprise. 

Rebecca Enonchong est fondatrice et CEO de AppsTech, le premier fournisseur mondial de logiciels d’applications pour la gestion des entreprises. En 2014, elle va co-fonder l’ABAN, L’African Business Angels Network qui aujourd’hui accompagne de nombreux porteurs de projets. Elle est également co-fondatrice d’Ospaces, un espace coworking inclusif à Washington DC. Elle est co-fondatrice et Présidente du Conseil d’Administration d’Afrilabs, un réseau panafricain qui fédère aujourd’hui 347 hubs dans 52 pays du continent, plus de 174 centres d’innovation accompagnant plus de 500 000 entrepreneurs en Afrique. Elle préside ActivSpaces, accompagnant des entrepreneurs de deux hubs technologiques au Cameroun.

Rebecca Enonchong est mentor d’une pléthore d’entreprises, de multinationales et de start-up à travers le monde. Elle a été nommée, il n’y a pas longtemps, membre du conseil d’administration de la société Djibouti Télécom. Elle siège depuis 2020 comme vice-président du conseil d’administration de l’OMS. S’il faut citer tout ce qui concerne Rebecca, il nous faudra lui consacrer plusieurs numéros de ce magazine. Rebecca Enonchong est une fierté camerounaise, un patrimoine à conserver et à exposer au monde entier. Il est difficile, voire impossible, de parler des femmes qui tiennent les rênes de cette Afrique en pleine mutation sans parler de la lionne indomptable du digital.